Paroles d’experts – RH : Préparer une expatriation en 5 étapes essentielles

“ Il est important de vérifier dans sa politique de mobilité internationale, à quoi peut correspondre le statut d’immigration de l’expatrié que vous souhaitez envoyer .”

Caroline Treuillard, Directrice Générale de Mobility Compliance 

Soyons honnêtes : préparer une expatriation, ce n’est pas juste cocher quelques cases administratives et réserver un vol en business class. Non, c’est un vrai marathon où chaque détail compte, sous peine de voir votre collaborateur atterrir à l’autre bout du monde… sans permis de travail, sans logement, et avec un décalage horaire en prime.
Caroline Treuillard, Directrice Générale de Mobility Compliance (bientôt France Immigration), connaît le sujet sur le bout des doigts. À travers son expérience, elle a vu de tout : des RH appelant en panique pour un visa demandé la veille du départ, des familles larguées à l’aéroport sans savoir où dormir, et même des missions confirmées alors que – petit détail – le salarié… ne pouvait pas légalement travailler dans le pays. Oui, ça arrive.

1. Qualification de la mobilité : le crash-test avant le décollage
On ne met pas un collaborateur dans un avion sans s’assurer qu’il peut effectivement exercer son métier sur place.
Est-il assez qualifié ? Parle-t-il la langue locale ou va-t-il apprendre sur le tas ? Son diplôme est-il reconnu là-bas ? Et sa famille, elle suit ou reste à quai ?

2. Le casse-tête juridique : choisir le bon contrat
Contrat local, contrat français, détachement… Si vous pensez qu’il suffit de signer un bout de papier, détrompez-vous. Chaque statut a ses implications : sécurité sociale, fiscalité, droit du travail…
Et puis, il y a le package : logement, scolarité des enfants, transport… Vous avez prévu un budget ? Parce que l’expatriation, ce n’est pas juste un aller-retour Roissy-Dubaï.

Erreur fréquente : sous-estimer les coûts, et voir le collaborateur débarquer avec son banquier… mais pas son visa.

3. L’administratif, ce (très) long fleuve tranquille
Visas, permis de travail, permis de résidence… Le rêve de l’expatriation peut vite tourner au cauchemar administratif. Pour les États-Unis ou l’Australie, il faut parfois s’y prendre 6 à 8 mois à l’avance ! Et non, un coup de fil à l’ambassade trois jours avant le départ ne suffira pas.
Avez-vous prévu les documents pour toute la famille ? Les copies pour les contrôles sur place ? Les déclarations préalables de détachement ?

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4. Couverture sociale et fiscalité : le piège invisible
Entre le statut choisi et le pays de destination, votre collaborateur ne sera peut-être plus affilié à la Sécurité sociale française. Et là, les galères commencent…
Un petit tour chez le médecin peut se transformer en facture salée, surtout dans certains pays où l’aspirine coûte le prix d’un resto étoilé.

5. Accompagnement RH : au départ… mais aussi au retour
Parce qu’un collaborateur perdu dans une ville inconnue, c’est un collaborateur qui ne sera pas productif. Logement, école, cours de langue… chaque détail compte pour faciliter son intégration. Et au retour ? On oublie trop souvent de préparer la réintégration : réactivation des droits, réinscription à la sécu, et parfois même… démarches d’immigration pour les enfants nés à l’étranger !

Une expatriation réussie, c’est un peu comme un bon film : on s’assure que l’entrée en scène est parfaite, mais on ne néglige pas le générique de fin.

iis petivere Pamphyliam diu quidem intactam sed timore populationum et caedium, milite per omnia diffuso propinqua, magnis undique praesidiis conmunitam.