Faut-il fermer son compte bancaire en France quand on s’expatrie ? La question paraît simple, elle cache pourtant un casse-tête financier aux multiples facettes. Entre les frais invisibles, les obligations fiscales, et la gestion du quotidien à l’étranger, choisir entre garder son compte français, ouvrir un compte local ou jongler avec les deux, relève parfois du numéro d’équilibriste. Et si la réponse n’est jamais universelle, avec de bons conseils vous trouverez le système qui vous convient le mieux.
Que vous partiez pour quelques mois ou que vous franchissiez le pas de l’expatriation longue durée, votre stratégie bancaire doit s’adapter à votre mode de vie, à vos revenus, et aux règles du pays d’accueil. Frais de virements internationaux, accessibilité aux services en ligne, déclarations fiscales : chaque option a ses avantages… et ses pièges.
Alors, faut-il rester fidèle à sa banque française ? Est-ce plus avantageux de s’immerger financièrement dans son pays d’accueil ? Quels sont les frais souvent oubliés ? On fait le point, sans détour, sur ces choix financiers importants avant de plier bagage.
Sommaire
- PEUT-ON GARDER UN COMPTE COURANT FRANÇAIS EN TANT QU’EXPATRIÉ ?
- POURQUOI GARDER UN COMPTE BANCAIRE EN FRANCE QUAND ON VIT À L’ÉTRANGER ?
- LE COMPTE BANCAIRE FRANÇAIS : POUR QUI ?
- COMMENT OUVRIR UN COMPTE BANCAIRE À L'ÉTRANGER ?
- LE COMPTE BANCAIRE LOCAL : POUR QUI ?
- COMPTE BANCAIRE EN FRANCE OU À L’ÉTRANGER : POURQUOI NE PAS FAIRE LES DEUX ?
- FAQ
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Compte bancaire en France ou à l’étranger ?
Peut-on garder un compte courant français en tant qu’expatrié ?
La conservation du compte courant sous certaines conditions
Oui, vous pouvez conserver votre compte courant en France en tant qu’expatrié.
Que vous soyez résident fiscal français ou non, la plupart des banques françaises n’exigent pas la fermeture de vos comptes bancaires lors de votre départ. Mais attention : ce privilège s’accompagne de quelques formalités indispensables.
Expatrié = nouvelles règles bancaires
Dès que vous changez de résidence fiscale, votre relation avec votre banque française évolue. Non, il n’est pas question de fermer d’office vos comptes. Mais vous devrez mettre à jour votre situation, sous peine de voir certaines opérations bloquées.
Trois documents essentiels à fournir à votre banque :
- Un justificatif de domicile à l’étranger (facture d’électricité, contrat de bail, etc.).
- Une attestation de résidence fiscale (prouvant que vous êtes désormais imposé dans votre pays d’accueil).
- Une pièce d’identité à jour.
Sans cette mise à jour ? Votre compte pourrait devenir source de complications administratives, voire de blocages lors d’opérations sensibles.
Domicile fiscal : ce que dit l’administration française
Petit rappel : vous êtes considéré fiscalement domicilié en France si vous remplissez l’un de ces critères :
- Vous vivez en France plus de 183 jours par an.
- Votre activité professionnelle principale est en France.
- Le centre de vos intérêts économiques (vos investissements, notamment) est en France.
Un changement de résidence fiscale n’est donc pas anodin. Il implique des déclarations, mais aussi de nouvelles règles vis-à-vis de votre banque.
Et lors du retour en France ?
Si vous avez gardé votre compte bancaire en France durant votre expatriation, n’oubliez pas de prévenir votre banque et les impôts à votre retour. Il vous faudra présenter :
- Un justificatif de domicile en France.
- Une attestation prouvant que vous redevenez résident fiscal français.
Et si vous avez fermé votre compte avant de partir ? Vous devrez simplement en rouvrir un à votre retour, avec les documents classiques (justificatif de domicile, pièce d’identité).
Cas particulier 💡… Et les comptes joints ?
Vous partagez un compte en France et l’un des co-titulaires s’expatrie ?
Rassurez-vous : le compte reste actif, même si l’un des titulaires devient non-résident. Toutefois, la banque peut demander des pièces justificatives supplémentaires à la personne expatriée.
Sur le plan fiscal :
- Le résident reste imposé en France selon le régime habituel.
- Le non-résident sera imposé uniquement sur ses revenus de source française.
À noter : Certaines opérations (comme des modifications de plafond ou de procuration) peuvent être restreintes pour le cotitulaire expatrié, selon la politique de la banque.
Quels frais s’appliquent si je garde mon compte bancaire en France ?
Certaines banques françaises appliquent des frais spécifiques aux expatriés.
Pourquoi ? La distance et le changement de résidence induisent souvent une gestion plus complexe pour votre banquier (moins de rendez-vous en agence, délais de traitement rallongés et parfois des restrictions pour certaines opérations à distance – virements internationaux, modifications de plafonds, souscriptions).
Cette augmentation de frais peut se traduire par :
Frais de tenue de compte majorés
Certaines banques augmentent les frais de gestion mensuels pour les comptes de non-résidents. Exemple : Vous êtes dans une banque qui vous facture des frais de gestion à 2,60€ par mois. En devenant non résident français, vous vous exposez à voir grimper vos frais de gestion.
Frais sur les opérations internationales
Les virements ou retraits d’argent à l’étranger peuvent être plus coûteux, des frais supplémentaires à chaque retrait ou paiement dans une devise locale peuvent s’ajouter. Les frais de change peuvent aussi s’appliquer si vous transférez de l’argent dans une devise différente.
Bon à savoir 💡
Si vous restez résident fiscal français (ex : vous vivez seulement quelques mois par an à l’étranger), la majoration des frais de tenue de compte ne vous concerne pas.
En revanche, les frais d’opérations internationales (retraits, paiements, virements) s’appliquent dès que vous effectuez des transactions hors zone euro.
Carte bancaire française : quelle(s) assurance(s) à l’étranger ?
Conserver son compte en France, c’est aussi garder sa carte bancaire… et les assurances qui vont avec. Mais êtes-vous vraiment couvert lors de vos déplacements ou de votre expatriation ? La réponse dépend de votre carte et de la durée de votre séjour.
En effet, certaines banques incluent des garanties spécifiques qui peuvent être utiles pour les voyages, comme :
Assurance en cas de perte ou vol de carte
Si votre carte est perdue ou volée à l’étranger, de nombreuses banques françaises offrent une assistance rapide, notamment un remplacement de carte et une protection contre les transactions frauduleuses.
Assurance voyage et rapatriement
Les cartes premium, telles que Visa Premier ou Mastercard Gold, incluent souvent des assurances voyage qui couvrent des incidents comme les annulations de vol, les retards, les pertes de bagages et même les frais médicaux d’urgence à l’étranger ou les rapatriements d’urgence. Pour les expatriés qui voyagent fréquemment, ces garanties sont particulièrement précieuses !
💡 À noter : Ces assurances sont souvent limitées aux séjours de courte durée ( environ 90 jours ). En cas d’expatriation plus longue et pour une couverture complète, Il vaut mieux opter pour un contrat d’assurance santé internationale.
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Pourquoi garder un compte bancaire en France quand on vit à l’étranger ?
Conserver son compte bancaire français, même après avoir déménagé à l’étranger, reste une stratégie largement adoptée par les expatriés. Ce choix, souvent pratique, offre plusieurs avantages.
- Simplicité pour vos opérations en euros : en gardant un compte en France, vous continuez à gérer vos virements SEPA, prélèvements automatiques et paiements en euros sans frais de change. Pratique pour régler des factures françaises (abonnements, impôts, loyers…) ou recevoir des revenus en euros. Si vous êtes expatrié dans un pays de la zone euro, et que votre salaire reste libellé en euros, cela vous évite bien des frais bancaires inutiles.
- Historique de crédit : fermer tous ses comptes en France, c’est aussi couper son historique bancaire avec son établissement. Or, cet historique peut peser lourd dans la balance si vous souhaitez, un jour, solliciter un crédit immobilier ou un prêt personnel en France. Prenons un exemple concret : vous vivez en Espagne depuis plusieurs années, mais vous envisagez d’acheter un appartement à Paris pour vos séjours en famille. Si vous avez conservé votre compte bancaire français, avec une relation client ancienne, vos démarches pour obtenir un prêt seront grandement facilitées.
- Protection légale : en restant client d’une banque française, vous bénéficiez des garanties légales comme la protection du Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution (jusqu’à 100 000 euros). Vous êtes donc assuré que vos dépôts sont protégés en cas de défaillance de la banque, ce que ne vous offrira pas forcément l’établissement bancaire local.
Alternatives à envisager : banques en ligne, néo-banques et comptes internationaux
Garder un compte en France ne signifie pas rester fidèle à son agence historique avec ses frais parfois élevés. Les banques en ligne et néo-banques proposent des offres plus souples, souvent sans frais de tenue de compte, avec des services optimisés pour les transactions internationales et la gestion multidevises. Parfait pour les expatriés au mode de vie nomade.
Autre option : les comptes bancaires internationaux. Proposés par certaines grandes banques, ils permettent de centraliser vos opérations dans plusieurs devises et de simplifier la gestion de vos finances entre différents pays. Ces solutions réduisent généralement les frais de change et offrent plus de flexibilité qu’un compte classique.
Bon à savoir 💡
Depuis l’instauration de la zone SEPA en 2002, les virements et paiements en euros entre les pays européens sont standardisés et limitent les frais bancaires. Cela facilite grandement la gestion d’un compte français lorsque l’on vit dans un autre pays de l’UE.
Conserver son compte bancaire en tant qu’expatrié : quels inconvénients ?
Garder un compte en France quand on s’installe à l’étranger, ce n’est pas sans contraintes. Entre frais bancaires, gestion à distance et complexités fiscales, mieux vaut connaître les inconvénients avant de faire ce choix.
- Des frais bancaires qui peuvent vite grimper : les banques françaises appliquent souvent des frais supplémentaires pour les clients non-résidents. Certaines peuvent facturer des frais mensuels de gestion, ou des frais pour des opérations internationales.
Un chiffre pour illustrer : selon le rapport annuel de l’Observatoire des tarifs bancaires de 2024 , effectuer un retrait de 100 euros en devise locale (hors euro) vous coûtera en moyenne 5,35 euros, tandis qu’un paiement dans cette même devise vous sera facturé 2,52 euros. Des frais qui s’accumulent vite, surtout si vous vivez dans un pays où l’euro n’est pas roi.
- Une gestion à distance fastidieuse : en cas de problème — perte de carte, besoin de débloquer un plafond, litige ou souscription d’un crédit — la gestion à distance peut vite devenir un casse-tête. Décalage horaire, délais de traitement rallongés, nécessité de contacter le service client par téléphone (avec parfois des coûts d’appel à l’international) : autant de tracas auxquels il faut se préparer. Certaines démarches importantes, comme la validation d’un prêt immobilier ou le traitement d’un dossier de succession, peuvent même exiger votre présence physique en agence.
- Accès limité à certains produits bancaires : certaines banques limitent l’accès à certains produits, (comme les crédit) ou certains placements, aux non-résidents. De plus, si vous résidez en dehors de l’Union Européenne, certaines banques peuvent refuser d’ouvrir de nouveaux comptes ou d’émettre des cartes bancaires internationales.
- Une complexité fiscale : Si vous êtes non-résident fiscal français, vous pourriez être soumis aux obligations déclaratives de votre pays de résidence fiscale. Certains pays exigent, par exemple, que vous déclariez vos comptes bancaires détenus à l’étranger, y compris en France. De plus, des conventions fiscales peuvent parfois entraîner une double imposition. Dans certains pays, la non-déclaration est interdite par la loi et peut entraîner une amende. Exemple : Les résidents américains doivent déclarer leurs comptes bancaires étrangers auprès de l’IRS (Foreign Bank Account Report – FBAR).
Garder son compte en France : les avantages | Garder son compte en France : les inconvénients |
Accès facilité et à moindre coût aux services bancaires français pour émettre et recevoir des paiements en euros en France et en zone SEPA | Frais bancaires élevés pour les opérations internationales, présence potentielle de frais supplémentaires pour non-résidents |
Historique de crédit maintenu pour faciliter les démarches de prêt | Limites des services, notamment accès aux crédits ou comptes internationaux |
Protection légale via le Fonds de Garantie des Dépôts | Complexité fiscale liée aux obligations déclaratives dans le pays de résidence |
Difficultés de gestion à distance, nécessitant parfois une présence physique |
Bon à savoir 💡
Depuis janvier 2018, les frais supplémentaires pour les paiements par carte, virement ou prélèvement en euros sont interdits dans la zone euro. Concrètement, utiliser votre carte bancaire française pour payer en Espagne, en Allemagne ou au Portugal ne devrait pas engendrer de surcoûts.
Attention toutefois : certaines cartes comme American Express ou Diners Club, qui fonctionnent sur des circuits de paiement différents (système à trois parties), peuvent entraîner des frais supplémentaires lors de vos transactions, même dans la zone euro.
Le compte bancaire français : pour qui ?
Si votre expatriation est temporaire — mission de quelques mois, stage, ou séjour de moins de six mois — conserver un compte bancaire en France reste la solution la plus simple. Il vous permettra de continuer à gérer vos dépenses françaises (prélèvements, crédits, épargne) sans complication. Surtout si ouvrir un compte local s’annonce comme un parcours du combattant, entre frais d’ouverture et paperasse. Pourquoi s’embêter quand votre compte français fait le job ?
Comment ouvrir un compte bancaire à l’étranger ?
Pour ouvrir un compte bancaire à l’étranger en tant qu’expatrié, plusieurs justificatifs sont généralement demandés.
- Le passeport et le visa : un classique. Le passeport valide est indispensable, accompagné selon les pays d’un visa, permis de résidence ou carte de séjour.
- Justificatif d’adresse locale : une facture récente – électricité, internet ou téléphone, par exemple – ou un bail de location dans le pays d’accueil fera l’affaire pour établir votre adresse locale.
- Preuves de revenus ou de contrat de travail : certaines banques exigeront un document attestant de votre situation financière stable.
Ces formalités permettent d’activer vos comptes locaux et d’accéder aux services bancaires de votre pays d’accueil.
Pourquoi ouvrir un compte bancaire à l’étranger quand on est expatrié ? Quels sont les avantages ?
On dénombre certains avantages à ouvrir directement un compte bancaire en partant à l’étranger :
- Simplifier votre quotidien : en particulier si vos revenus sont en monnaie locale, un compte local simplifie les transactions courantes, comme les paiements de factures ou les achats. Il permet d’éliminer les frais de change et de transaction à l’international.
- Accès aux produits financiers locaux : vous pouvez accéder à des offres locales, comme des prêts immobiliers à l’étranger ou des produits d’épargne, souvent réservés aux résidents bancaires. Un incontournable si vous avez des projets d’achat à l’étranger !
Quels sont les inconvénients à ouvrir un compte bancaire à l’étranger quand on est expatrié ?
Certains inconvénients sont en revanche à considérer :
- Complexité administrative : selon les pays, les procédures d’ouverture peuvent être longues et exigeantes. La barrière de la langue n’aide pas, et certaines banques réclament des documents précis (attestation de revenus, relevés d’anciens comptes).
- Obligations fiscales : même expatrié, si vous avez encore des revenus imposables en France (loyers, placements), vous devrez déclarer vos comptes ouverts à l’étranger. Une formalité à ne surtout pas oublier sous peine de lourdes amendes (jusqu’à 10 000€).
Cela ajoute une couche de complexité administrative.
- Frais de conversion : si vous continuez à percevoir des revenus en euros, les virements vers un compte en monnaie locale engendreront des frais de change à surveiller de près.
Avantages d’ouvrir un compte à l’étranger | Inconvénients d’ouvrir un compte à l’étranger |
Gestion simplifiée des dépenses locales | Complexité administrative |
Évite les frais de change si payé en monnaie locale | Obligation de déclaration fiscale en France |
Accès aux prêts et produits financiers du pays | Frais de conversion (quand vos revenus sont en €) |
Zoom sur 🔍
Vous êtes tenu de déclarer à l’administration fiscale française tous vos comptes détenus à l’étranger, ouverts ou fermés, sous peine de sanctions financières importantes (1 500€ à 10 000€).
En effet, “Vous devez déclarer à l’administration fiscale les comptes ouverts, détenus, utilisés (au moins une fois) ou clos dans l’année à l’étranger.” comme le précise le site du gouvernement.
Le compte bancaire local : pour qui ?
Globalement, retenez que : si vous partez vivre à l’étranger pour plus de six mois, ou sans date de retour prévue, ouvrir un compte bancaire local devient vite indispensable. Il vous permettra de régler vos dépenses courantes — factures, loyer, abonnements — directement dans la devise du pays. Dans certains cas, un compte local sera même exigé pour le paiement de vos impôts, de vos cotisations sociales ou pour certaines démarches administratives.
En clair, si vous percevez vos revenus dans votre pays d’accueil et devez y gérer des formalités locales, disposer d’un compte sur place est quasiment incontournable.
Allez là où vous n’êtes jamais allé !
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Compte bancaire en France ou à l’étranger : pourquoi ne pas faire les deux ?
Lorsque vous décidez de conserver votre compte bancaire français et d’ouvrir un compte dans votre pays d’accueil, vous cumulez les avantages de ces deux options, à savoir :
- Limiter les frais de change en jonglant sur les deux comptes en fonction des devises. Vous utiliserez le compte français pour recevoir vos paiements en euros et le compte étranger pour recevoir vos paiements en devise locale. Attention cependant aux frais de change si vous avez besoin de virer de l’argent entre vos deux comptes !
- Maintenir votre historique bancaire en France : pratique si vous avez des projets d’achat immobilier ou souhaitez contracter un prêt en France ou dans votre pays d’accueil.
- Bénéficier d’une double garantie des dépôts : Vos fonds restent protégés à la fois par la législation française et par celle de votre pays d’expatriation.
Attention cependant, la gestion de multi comptes présente également des inconvénients :
- Multiplication des frais. Eh oui ! 2 comptes, deux fois plus de frais de gestion.
- Démarches administratives plus lourdes : ouvrir un compte à l’étranger demande souvent de fournir plusieurs justificatifs (passeport, visa, contrat de travail, preuve de domicile). Certains documents peuvent devoir être traduits ou certifiés. De plus, il vous faudra déclarer ce compte à l’administration fiscale française via le formulaire n°3916.
Avantages du double compte bancaire | Inconvénients du double compte bancaire |
Flexibilité financière | Frais bancaires et de gestion en double |
Accès simultané aux services bancaires locaux et français | Lourdeurs administratives |
Sécurité des dépôts garantie dans deux pays | Surveillance nécessaire des frais de change et virements |
La solution idéale dépend de votre situation. Si vous prévoyez un séjour de courte durée ou dans l’UE, garder un compte en France suffit. Pour une expatriation longue ou permanente, ouvrir un compte local vous facilitera la vie. Et pourquoi ne pas cumuler les deux ? Vous bénéficiez ainsi du meilleur des deux mondes : flexibilité, réduction des frais et sécurité. À vous de voir ce qui se prête le mieux à votre situation en termes de compte bancaire !
FAQ
Déclaration 3916 : quels comptes bancaires à l’étranger sont concernés par une obligation de déclaration ?
En France, vous devez déclarer l’ensemble de vos comptes bancaires ouverts à l’étranger (sans exception) à l’administration fiscale. Cela inclut notamment : les comptes courants personnels ou professionnels et les comptes d’épargne. Que vous en soyez l’unique propriétaire ou codétenteur ! Important : La déclaration doit se faire lors de la déclaration annuelle d’impôt sur le revenu. Le formulaire spécifique (n°3916) est requis pour chaque compte.
Cerfa 3916 compte bancaire à l'étranger : comment remplir le formulaire 3916 pour déclarer un compte à l'étranger ?
Pour déclarer un compte bancaire détenu à l’étranger, la démarche se fait directement lors de votre déclaration de revenus sur impots.gouv.fr. Il vous suffit de :
- Vous connecter à votre espace particulier sur impots.gouv.fr.
- Dans votre déclaration en ligne, allez dans la rubrique « Divers », puis cliquez sur « Comptes à l’étranger ».
- Sélectionnez l’annexe n°3916/3916-bis et validez.
- À l’étape suivante, vous pourrez remplir les informations relatives à votre compte bancaire (numéro de compte, pays d’ouverture, coordonnées de la banque, etc.).
- Vous pouvez déclarer plusieurs comptes si nécessaire.
- Pour une déclaration papier, il faut télécharger le formulaire Cerfa n°11916*19, le compléter à la main et le joindre à votre déclaration.
Notez que si le compte est détenu conjointement avec votre époux ou épouse, une seule déclaration suffit.
Est-il légal d'ouvrir un compte bancaire à l'étranger ? Peut-on ouvrir un compte bancaire à l'étranger en ligne ?
Oui, il est tout à fait possible d’ouvrir un compte bancaire à l’étranger, que ce soit pour y domicilier vos revenus, effectuer des paiements locaux, ou gérer un projet immobilier.
La banque vous demandera certainement de :
- Fournir des pièces justificatives pour attester de votre identité, de votre résidence et de votre solvabilité.
- Fixer un rendez-vous en présentiel ou à distance.
Vous pouvez également opter pour une banque en ligne avec présence internationale (comme HSBC, N26, ou Revolut).
Quelle est la différence entre le formulaire 3916 et 3916 bis ?
Le formulaire 3916 sert à déclarer à l’administration fiscale française vos comptes bancaires ouverts à l’étranger (courants, épargne, etc.). Le formulaire 3916-bis, quant à lui, concerne spécifiquement les contrats d’assurance-vie souscrits à l’étranger ou produits assimilés (placements financiers de type assurance).
Depuis quand doit-on déclarer un compte bancaire à l'étranger ?
Depuis la Loi n°89-936 du 29 décembre 1989, la déclaration des comptes bancaires à l’étranger est une obligation légale auprès de l’administration fiscale française, elle est régie par l’ article 1649A du code général des impôts . Elle permet en partie de lutter contre la fraude et en cas de non-déclaration, une amende peut être appliquée.
Elle s’applique dès lors que le compte est ouvert, utilisé ou clos hors de France.
Peut-on choisir une banque en ligne pour un achat immobilier à l'étranger ?
Oui, une banque en ligne peut permettre la contraction d’un prêt immobilier à l’étranger.
Cependant, bien qu’elles offrent des avantages comme des frais de transfert réduits et des taux de change compétitifs, elles ne proposent pas systématiquement des solutions de financement immobilier adaptées.
Pour un prêt immobilier, il est souvent nécessaire de se tourner vers une banque traditionnelle ou internationale avec une expertise locale et la capacité de traiter des demandes complexes liées à l’achat de biens à l’étranger.
Compte insaisissable étranger : le fisc peut-il consulter les comptes bancaires à l'étranger ? Un huissier peut-il saisir un compte bancaire à l'étranger ?
Le fisc français a accès aux comptes bancaires détenus à l’étranger grâce aux accords d’échange automatique d’informations (comme le Common Reporting Standard – CRS), signés par plus de 100 pays. Cela permet à l’administration fiscale de recevoir les données bancaires des contribuables français non déclarées à l’étranger.
Concernant la saisie, un huissier français ne peut pas directement saisir un compte bancaire à l’étranger. Toutefois, dans le cadre d’une procédure judiciaire, il est possible de lancer une procédure de reconnaissance et d’exécution d’un jugement à l’international. Cette démarche reste complexe, coûteuse et dépend fortement de la coopération du pays où se trouve le compte.
Il n’existe donc aucun compte totalement insaisissable. Cependant, ouvrir un compte dans une juridiction peu coopérative ou via des structures comme des sociétés offshore ou trusts peut compliquer les démarches des créanciers. Ces montages n’offrent pas une immunité totale, mais ralentissent et rendent plus incertaine l’exécution d’une saisie.
Quelle banque à l'étranger ne communique pas avec le fisc ?
En 2025, la plupart des comptes bancaires étrangers sont accessibles aux autorités fiscales grâce aux échanges automatiques d’informations. Cependant, certains comptes restent plus difficiles à saisir :
- Comptes hors UE/SEPA : Les saisies sont possibles mais longues et compliquées, surtout dans les pays non coopératifs.
- Néobanques étrangères non régulées par l’ACPR : Moins accessibles, mais pas insaisissables, surtout si elles sont dans la zone SEPA.
- Comptes de sociétés offshore : La saisie est retardée car il faut prouver le contrôle du bénéficiaire, mais elle reste possible.
- Comptes crypto et cartes anonymes : La réglementation KYC limite leur anonymat, donc ils sont traçables.
- Montages comme comptes joints, fiducies ou trusts : Ralentissent la saisie, mais ne garantissent pas une protection totale.
Aucun compte n’est totalement insaisissable, mais certains dispositifs compliquent et ralentissent les procédures.
Dans quel pays ouvrir un compte bancaire à l'étranger ?
Plusieurs pays se distinguent par leur stabilité et leur confidentialité :
- Suisse : une référence historique, avec une réglementation stricte et une stabilité bancaire reconnue, malgré une coopération renforcée avec l’UE qui limite le secret bancaire.
- Singapour : économie solide et cadre juridique rigoureux, avec des procédures judiciaires strictes.
- Dubaï (Émirats Arabes Unis) : fiscalité attractive, mais l’ouverture de compte exige souvent un statut de résident ou une structure commerciale.
- Arménie et Géorgie : faibles échanges automatiques d’informations et démarches simplifiées pour les étrangers.
- Caraïbes (Saint-Kitts, etc.) : certaines banques offshore restent discrètes, mais prudence face aux listes noires internationales.
Il est essentiel de choisir une banque stable et reconnue, dans un pays au cadre réglementaire fiable, pour sécuriser vos avoirs et éviter tout risque juridique.
Comment clôturer un compte bancaire à l'étranger ?
Pour clôturer un compte bancaire à l’étranger, commencez par contacter la banque pour connaître les démarches spécifiques. Préparez les documents nécessaires (pièce d’identité, numéro de compte bancaire, une lettre signée de demande de clôture…) en précisant les instructions pour transférer les fonds restants. Vérifiez s’il y a des frais de clôture ou des obligations financières à régler avant de finaliser. Une fois les fonds transférés, demandez une confirmation écrite de la clôture du compte. Conservez les relevés pour d’éventuelles démarches futures. En cas de complexité, sollicitez l’aide d’un conseiller ou d’un avocat.