Terre de couronnes, de tea-time et de bus rouges à impériale, l’Angleterre séduit par son charme intemporel et son esprit avant-gardiste. De la campagne bucolique des Cotswolds à l’effervescence de Londres, ce pays insulaire est une mosaïque de traditions et de modernité. Vous envisagez d’y poser vos valises ? Plongez dans l’univers singulier de cette île où chaque coin raconte une histoire.
L’organisation administrative du Royaume-Uni est à la fois fascinante et complexe, reflet de son histoire et de sa diversité. Constitué de quatre nations : l’Angleterre, l’Écosse, le pays de Galles et l’Irlande du Nord, le Royaume-Uni fonctionne comme une monarchie parlementaire. Depuis septembre 2022, le roi Charles III incarne cette monarchie, bien que son rôle soit largement symbolique.
L’Angleterre, la plus grande des nations, est subdivisée en neuf régions administratives. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ces régions n’ont pas de réel pouvoir politique ; elles servent surtout à des fins statistiques et de gestion. L’Écosse, le pays de Galles et l’Irlande du Nord, quant à elles, disposent d’une autonomie plus prononcée. Chacune possède son propre parlement ou assemblée qui gère des compétences variées comme l’éducation, la santé ou encore l’agriculture.
En Écosse, le Parlement écossais peut légiférer sur des sujets tels que le logement ou le développement économique. Le pays de Galles, bien que plus limité au départ, a progressivement élargi ses compétences, tandis que l’Irlande du Nord fonctionne avec un système de gouvernance locale organisé en onze districts.
Le cœur du pouvoir britannique reste cependant à Westminster, avec un parlement bicaméral composé de la Chambre des communes et de la Chambre des Lords. Le système législatif repose sur un cadre complexe de lois et de jurisprudence, car le Royaume-Uni ne possède pas de Constitution formelle. Depuis juillet 2024, Keir Starmer, leader du Parti travailliste, occupe le poste de Premier ministre, ayant été nommé par le roi Charles III après les élections législatives.
Le Royaume-Uni, sixième économie mondiale en 2023, a connu des transformations profondes au fil des décennies. Le secteur industriel, autrefois pilier de son économie, est passé au second plan. Loin de s’effondrer, le pays a su opérer une véritable mutation en se tournant vers les services, qui aujourd’hui représentent près de 72 % du PIB et emploient environ 80 % de la population.
La City de Londres, véritable cœur battant des affaires mondiales, reste l’une des places financières les plus influentes du monde entier. Deuxième exportateur mondial de services commerciaux, le Royaume-Uni tire de nombreux avantages de cette position stratégique, malgré les turbulences post-Brexit.
Les industries créatives sont aussi un autre secteur en pleine explosion. Du cinéma aux jeux vidéo en passant par la publicité et la musique, le Royaume-Uni brille sur la scène mondiale. Ce secteur connaît une croissance plus rapide que celle de l’économie globale.
Dans la tech aussi, le marché de l’emploi se montre ambitieux dans le pays, avec des avancées dans l’intelligence artificielle, les biotechnologies et l’aéronautique.
Le Brexit, cependant, a laissé sa marque. Depuis l’entrée en vigueur complète de la sortie de l’Union européenne en 2021, le Royaume-Uni a connu des défis d’approvisionnement et un ralentissement de certains secteurs, notamment dans les transports et l’agriculture. Pourtant, même face à l’incertitude, l’économie britannique résiste.
Le Royaume-Uni ne manque pas d’atouts pour l’avenir de son marché de l’emploi, notamment dans les énergies renouvelables. Le gouvernement a massivement investi dans l’éolien, au point de faire du pays l’un des leaders mondiaux dans ce secteur. On pourrait même dire que le vent souffle dans la bonne direction pour l’économie britannique !
L’agriculture, même si elle ne représente que 0,6 % du PIB, reste une championne de l’efficacité. Avec seulement 60 % des besoins alimentaires produits localement, le Royaume-Uni optimise la production de blé, d’orge et de pommes de terre. Moins de terres, mais des rendements impressionnants — un vrai exploit, presque aussi surprenant qu’un Anglais qui oublierait son thé à l’heure du goûter !
Le système éducatif au Royaume-Uni est à la fois diversifié et décentralisé, offrant de nombreuses options pour les élèves. L’éducation y est obligatoire de 5 à 18 ans, permettant aux élèves de naviguer entre écoles publiques et privées. Les écoles publiques, financées par le gouvernement, sont gratuites. La plupart sont laïques, mais certaines ont une orientation religieuse.
Les enfants commencent leur aventure éducative dès 4-5 ans en classe de Reception, l’équivalent de la maternelle. Ensuite, ils passent par deux étapes clés : de 5 à 7 ans, ils sont en Key Stage 1, puis, de 7 à 11 ans, ils suivent le Key Stage 2. À la fin de chaque cycle, des tests nationaux évaluent leurs compétences et influencent souvent le choix de l’école secondaire.
À 11 ans, les élèves entrent dans le monde des Comprehensive schools, qui offrent une éducation généraliste. À 16 ans, les élèves passent les GCSE (General Certificate of Secondary Education), des examens décisifs qui marquent la fin de l’enseignement obligatoire. Même si la scolarité n’est plus obligatoire, la plupart poursuivent leurs études.
Le Royaume-Uni, c’est comme un bon vieux mélange de thé avec un nuage de lait : une harmonie de cultures variées. Ce carrefour culturel est rempli de communautés de toutes origines, où chaque quartier de Londres rivalise avec un festival international. Envie d’un plat caribéen avec un bon reggae en fond sonore ? Pas de problème !
Les Britanniques, connus pour leur politesse légendaire, maîtrisent l’art du « pardon » et du « merci » avec une telle aisance qu’on se demande s’ils ont été élevés par des robots. Mais attention, la nouvelle génération commence à dire « salut » en toute décontraction. Leur humour ? Un véritable art ! Quand un Anglais te dit que la pluie est « juste un léger crachin », sors ton parapluie !
Quant à la culture britannique, elle est une véritable palette d’artistes qui ont laissé leur empreinte sur le monde. Musique, littérature, peinture : le Royaume-Uni a été le berceau d’icônes qui ont redéfini des générations. Et bien sûr, qui pourrait oublier la famille royale, qui fascine autant qu’elle intrigue ?
La cuisine britannique, parlons-en, même si ce n’est pas toujours le plat le plus recherché au monde. Le fameux fish and chips, enveloppé dans du papier journal, est l’âme de la street food britannique. Le petit-déjeuner anglais quant à lui, est un festin de saucisses, d’œufs et de baked beans.
« Tout le monde peut essayer d’être un bon chef, mais pour y parvenir, il faut vraiment « vivre » les aliments.»
Jamie Oliver, chef cuisinier britannique
Au UK, le système de santé est souvent considéré comme l’un des meilleurs au monde. Près de 98 % des accouchements y ont lieu dans des établissements publics, où les soins sont entièrement couverts par l’assurance maladie. En 2023, environ 600 000 femmes ont accouché en Angleterre et au pays de Galles , illustrant l’engagement de l’Angleterre envers des soins de qualité pour les familles.
Le secteur de la santé et l’assurance maladie britannique reposent principalement sur le National Health Service (NHS), qui est public et universel. Les résidents légaux peuvent accéder gratuitement à une large gamme de services de santé, y compris les consultations chez le médecin généraliste et les soins hospitaliers. Cependant, certaines prestations, comme les médicaments sur ordonnance et les soins dentaires, peuvent engendrer des coûts pour les patients, un médicament prescrit coûtant généralement moins de 10 £ par ordonnance.
Pour accéder à ces services, il est essentiel de s’inscrire auprès d’un médecin généraliste (GP) pour obtenir un numéro NHS unique, facilitant le suivi de votre santé. En cas d’urgence, vous pouvez vous rendre dans un “walk-in centre”, mais attention : sans inscription, les consultations peuvent coûter entre 60 et 75 £.
Pour les expatriés, se préparer avant de s’installer au Royaume-Uni est essentiel. Si vous prévoyez un séjour de courte ou de longue durée, une des premières choses à faire est de souscrire une assurance maladie adéquate.
En savoir plus
Il y a de nombreuses raisons de vouloir faire un séjour en Angleterre. Histoire, culture, architecture, littérature … Le UK n’a rien à envier à ses voisins européens ! Sans compter la fascination exercée par la famille royale et le kitsch à l’anglaise.
Et puis…Parlons un peu de magie. Harry Potter, ce petit sorcier à lunettes, a propulsé le tourisme britannique dans une autre dimension. Quatorze ans après la sortie du dernier tome, des millions de fans affluent à Londres, Oxford, Édimbourg et York. Ces villes se battent pour le titre de capitale du « Harry Pottourisme », et le secteur génère des milliards de livres. Qui aurait cru qu’un balai volant pouvait rapporter autant ?
Un passeport : impérativement. L’Angleterre n’est plus un membre de l’Union Européenne et la carte nationale d’identité ne fait plus le poids à la frontière. Attention ! À partir d’ avril 2025, un visa numérique, l’ETA (Electronic Travel Authorisation), sera exigé de tous les voyageurs, y compris les Français. Ce document dématérialisé coûtera environ 12 euros, et son obtention sera incontournable, sauf pour les citoyens britanniques et irlandais.
Depuis le Brexit, les démarches administratives et procédures pour s’expatrier au Royaume-Uni se sont complexifiées, même pour les citoyens de l’Union européenne. Désormais, il y a bien une obligation de visa pour tous les séjours de plus de 6 mois. Les documents à demander dépendent de votre projet personnel ou motif professionnel, surtout pour un statut de résident :
Saviez-vous que le nom officiel du Royaume-Uni est “Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord” ? Ce n’est pas juste “Angleterre” ou “Grande-Bretagne”, mais bien son nom officiel qui regroupe plusieurs nations !
Côté budget, le Royaume-Uni ne se vit pas partout de la même manière. Londres est une ville où le coût de la vie peut faire frémir les portefeuilles. Heureusement, des villes comme Manchester ou Birmingham offrent un mode de vie plus abordable.
Pour les déplacements, les transports en commun sont bien rodés. Dans les grandes villes, les bus, trains et métros facilitent vos trajets. À Londres, il faut prendre une carte Oyster pour simplifier vos voyages et profiter de tarifs réduits.
Si vous êtes déjà décidé à vivre la grande aventure, découvrez plus de détails sur comment déménager en Angleterre. Il est essentiel de bien comprendre les critères et documents nécessaires pour chaque type de visa. Une fois votre visa en main, il est conseillé de souscrire une assurance maladie internationale pour compléter le National Health Service (NHS) et éviter les délais d’attente parfois longs.
-Travailleurs sociaux débutants : entre 26 000 et 33 500 £ par an (environ 30 000 à 39 000 €).
-Ingénieurs de maintenance : de 37 000 à 58 000 £ annuels (42 600 à 66 800 €).
-Professionnels du bâtiment (évaluation des coûts) : salaire de départ entre 30 000 et 45 000 £ (34 500 à 52 000 €), mais les experts chevronnés peuvent atteindre jusqu’à 95 000 £ à Londres (109 500 €).
Le saviez-vous ?
La cabine téléphonique rouge, symbole emblématique des villes britanniques, a vu le jour en 1921 avec la création de la K1, dont 1 000 exemplaires ont été fabriqués. Reconnaissable entre mille, elle incarne un patrimoine culturel et historique riche, et en 2015, elle a été élue Design préféré des Britanniques.